Warburg, Jolles et la nymphe florentine, de l'expérience partagée à l'anthropologie de l'art

Céline Trautmann-Waller

pp. 31-49

Différentes sources, et notamment la correspondance ludique entre Aby Warburg et André Jolles intitulée Ninfa florentina et traduite dans ce numéro, mettent en évidence combien la nymphe se cristallisa dans des relations et des discussions qui dépassent la seule figure d’Aby Warburg. L’expérience partagée d’un séjour prolongé en Italie, où la nymphe attire toutes les projections dans une série de mises en abîme et de jeux de miroir à la temporalité élaborée, révèle la signification complexe de l’art pour quatre jeunes Européens à Florence autour de 1900. En suivant le fil de la « nymphe florentine » on peut montrer combien les œuvres de Warburg et de Jolles, même après la fin de leur complicité, entretiennent un lien à distance et, dans une certaine mesure, s’éclairent l’une l’autre dans l’élaboration d’une approche anthropologique de l’art. Si Jolles ne fit jamais à proprement parler partie de la Bibliothèque Warburg, bien qu’il y ait été invité dans les années 1920, il joua un certain rôle dans l’élaboration de ce projet institutionnel.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.1911

Full citation:

Trautmann-Waller, C. (2018). Warburg, Jolles et la nymphe florentine, de l'expérience partagée à l'anthropologie de l'art. Revue germanique internationale 28, pp. 31-49.

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